Ravulizumab (300 mg)
Nouveau principe actif (NAS)
Gesundheit & Schönheit > Santé
Thérapie

Antianémiques

Immunologie

Pharmacode
Article
CHF
Cat. de remise
Cat. de remboursement
GTIN

7773627
flacon 30 ml
4863.60
A
7680672780016
Traitement des adultes, des enfants et des adolescents atteints du Syndrome Hémolytique et Urémique atypique (SHUa)
Ultomiris est remboursé pour le traitement des patients pesant 10 kg ou plus atteints du Syndrome Hémolytique et Urémique atypique (SHUa),
• qui n'ont pas été traités auparavant par des inhibiteurs du complément (patients naïfs d’inhibiteurs du complément) ou
• ayant reçu un traitement par l'eculizumab pendant au moins 3 mois et présentant des signes de réponse à l'eculizumab.

La preuve clinique de la réponse à l'eculizumab est définie comme suit : paramètres TMA stables, y compris la lactate déshydrogénase (LDH) < 1.5 × ULN, numération plaquettaire ≥ 150 000/μL et débit de filtration glomérulaire estimé (eGFR) > 30 ml/min/1,73 m2.

En l'absence de réponse après un prétraitement par eculizumab, Ultomiris n'est pas remboursé.

Avant le début du traitement, une garantie de prise en charge par l’assurance maladie est nécessaire après discussion avec le médecin-conseil. La garantie de prise doit être renouvelée pour la première fois après 6 mois, puis chaque année.

Les observations ci-après caractérisent le SHUa et doivent être documentées dans la demande de garantie de prise en charge:

Triade classique d'anémie hémolytique microangiopathique, de thrombocytopénie et d’insuffisance rénale caractérisée par tous les facteurs suivants:
I. Consommation plaquettaire excessive (définie comme une numération plaquettaire < 150 x 109/l ou par une chute de la numération plaquettaire > 25 % par rapport aux valeurs précédentes) ET
II. Hémolyse (augmentation de la LDH et/ou mise en évidence de schistocytes et/ou modification de la concentration d’haptoglobine ou de la concentration d’hémoglobine) ET
III. Indication du stade de l’insuffisance rénale (indication du classement en fonction de l’évolution (insuffisance rénale aiguë, ICD-10 code N17 ou insuffisance rénale chronique, ICD-10 Code N18) et indication du stade en fonction du taux de filtration glomérulaire (N18.1 – N18.4))

ET

Diagnostic SHUa confirmé par:

I. Disintégrine et métalloprotéinase à motif thrombospondine de type 1, 13ème membre (ADAMTS13)-niveau d'activité > 5 % ET
II. Négatif pour les E. coli productrices de shigatoxines (STEC) (en cas de suspicion d’E.coli entérohémorragiques),

ET

Exclusion de causes secondaires pour une microangiopathie thrombotique - médicament, infection (VIH, streptococcus pneumoniae), greffe (moelle osseuse, foie, poumon, cœur), déficit en cobalamine, lupus érythémateux, syndrome des anticorps antiphospholipides, sclérodermie, anticorps ou déficit ADAMTS13

ET

Un ou plusieurs des lésions organiques ou troubles fonctionnels suivants, en lien avec la TMA:
I. Complication neurologique
II. Complication gastro-intestinale
III. Complication cardiovasculaire
IV. Complication pulmonaire
V. Autres complications (oculaires, cutanées, etc.)
VI. Statut après greffe de rein à la suite d’un SHUa avéré

Dans le cas d’une réévaluation de la garantie de prise en charge après une recommandation négative du médecin-conseil, celui-ci consulte un ou une expert(e) du Comité National d’Experts. Si la demande concerne une garantie de prise en charge pour un enfant, il convient de consulter un pédiatre.

Le Comité d’Experts est composé des membres ci-dessous:
Dr méd. Fadi Haidar (Genève), Prof. Dr méd. Paloma Parvex (pédiatre) / Prof. Dr méd. Fadi Fakhouri (Lausanne), Dr méd. Sibylle Tschumi (pédiatre) / Prof. Dr méd. Uyen Huyn Do (Berne), PD Dr méd. Andreas Kistler (Frauenfeld), Dr méd. Isabelle Binet (Saint-Gall), Dr méd. Urs Odermatt (Lucerne), PD Dr méd. Patricia Hirt-Minkowski (Bâle), Dr méd. Florian Buchkremer (Aarau), PD Dr méd. Harald Seeger (Zurich), Dr méd. Reto Venzin (Coire), PD Dr méd. Dr sc. nat. Pietro Cippà (Lugano).

Au moins 4 des 11 centres de référence doivent confirmer l’indication. Si la demande concerne une garantie de prise en charge pour un enfant, l’indication doit être posée par au moins 1 pédiatre.

Poursuite du traitement
Comme confirmation du bénéfice thérapeutique du traitement au ravulizumab, il convient de documenter les résultats ci-dessous lors des demandes de garantie de prise en charge suivantes (6 mois après le début du traitement, puis une fois par an):
a) Inhibition significative de la TMA médiée par le complément:
I. Augmentation ou normalisation de la numération plaquettaire
II. Augmentation ou normalisation des valeurs de l’hémoglobine ou de l'haptoglobine ainsi que baisse/normalisation de la valeur de la LDH comme indicateur, pas de mise en évidence de schistocytes (pas d’hémolyse microangiopathique active)
III. Mise en évidence de l’inhibition complète de l’activité terminale du complément
b) Pas de nécessité de plasmathérapie pendant le traitement au ravulizumab
c) Maintien ou amélioration des fonctions organiques. Pas de nouvelle complication organique en relation à des complications organiques associées à la TMA.

Dans le cas d’une réévaluation de la recommandation négative de la poursuite du traitement par le médecin conseil, celui-ci consulte un ou une expert(e) du Comité National d’Experts.
Tous les patients traités par ravulizumab doivent être consignés dans un registre.

L’indication pour le traitement et les contrôles des patients dans le cadre de la tenue du registre et de la garantie de prise en charge ne peut s’effectuer que dans les centres universitaires ou à l’hôpital cantonal d’Aarau, Coire, Lugano, Lucerne, Saint-Gall et Frauenfeld. Entre ces contrôles, le traitement par Ultomiris peut également s’effectuer sur place, à l’hôpital.

Le médecin traitant du centre envoie régulièrement les données nécessaires via l’outil Internet correspondant du Registre de Remboursement SHUa Soliris/Ultomiris Suisse (SSUaRR). L’OFSP peut contrôler les données à tout moment et reçoit tous les 12 mois un rapport sommaire.

Le centre a l’obligation de compléter, pour le registre Ultomiris, au moins les données caractéristiques suivantes pour les patients SHUa:
1) Données détaillées anonymisées concernant le patient avec l’indication de syndrome hémolytique et urémique atypique (SHUa), y compris l'année de naissance, le sexe et le poids du patient. Les patients ayant déjà été traités avec Ultomiris avant la mise en place du registre doivent y être consignés a posteriori.
2) Conformément à la fiche d’information professionnelle sur le médicament Swissmedic, tous les patients doivent recevoir, au moins deux semaines avant le début du traitement au ravulizumab, une vaccination contre la méningite à méningocoque ou, pendant au moins deux semaines après le début du traitement au ravulizumab, un traitement antibiotique. Une déclaration écrite de consentement éclairé du patient (ou de son représentant légal) doit être présente.
3) Avant le début du traitement au ravulizumab, la présence d’un SHUa doit être confirmée par un test de la shigatoxine (si nécessaire, si une infection entérohémorragique est suspectée), la valeur ADAMTS-13 (si cette valeur est déjà fournie au début du traitement), la numération plaquettaire, par les paramètres hémolytiques (taux d’hémoglobine, présence de schistocytes et/ou taux d’haptoglobine), paramètres rénaux (par ex., débit de filtration glomérulaire estimé (eGFR) ou taux de créatinine sérique), une biopsie rénale (si existante) et signes d'autres manifestations organiques systémiques (par ex., symptômes neurologiques, cardiaques et gastro-intestinaux). Ces caractéristiques des patients doivent être documentées dans le registre.
4) Les paramètres thérapeutiques (paramètres hématologiques, valeurs rénales, complications organiques systémiques, par exemple, événements neurologiques, cardiaques, pulmonaires, gastro-intestinaux et thromboemboliques ainsi que les échelles de qualité de vie), y compris la date de l’examen, doivent être renseignés et consignés 6 et 12 mois après le traitement. La posologie, la fréquence et l’observance thérapeutique sous Ultomiris doivent être saisies dans le registre. Après la première année de traitement, la collecte continue des données s’effectue une fois par an.
5) Si le traitement est interrompu, le suivi du patient doit s’effectuer pendant au moins trois mois afin de surveiller la sécurité, y compris en ce qui concerne les signes de TMA (LDH, créatinine sérique, numération plaquettaire et symptômes de lésions organiques, par exemple, maladie rénale, dyspnée et angine de poitrine).

Détermination du prix de la part du détaillant sur la base du prix de vente départ usine, plus une marge fixe de CHF40.00 en raison de la situation particulière du détaillant (pratiquement aucun intermédiaire, comme pour les préparations sanguines) plus TVA.

Traitement des adultes atteints avec Hémoglobinurie Paroxystique Nocturne (HPN)
Avant le début du traitement, une garantie de prise en charge par l’assurance maladie est nécessaire après discussion avec le médecin-conseil.

Ultomiris est remboursé pour le traitement des patients adultes (à partir de leur 18e année) atteints d’hémoglobinurie paroxystique nocturne (HPN):
• chez des patients qui n’ont pas été traités auparavant par des inhibiteurs du complément et qui présentent une hémolyse associée à un ou plusieurs symptômes cliniques indiquant une activité élevée de la maladie.

Une activité élevée de la maladie est définie comme suit: valeur de la LDH ≥ 1,5 × LSN (limite supérieure de la normale) [LSN du taux de LDH: 246 U/l] et présence, dans les 3 mois précédent le traitement, de l’un ou de plusieurs des signes ou symptômes suivants causés par l’HPN: fatigue, hémoglobinurie, douleurs abdominales, essoufflement (dyspnée), anémie (hémoglobine < 10 g/dl), événement vasculaire indésirable grave antérieur (y compris thrombose), dysphagie ou trouble de l'érection; ou antécédents de transfusion de concentré érythrocytaire due à l’HPN.

• chez les patients qui sont cliniquement stables après avoir été traités par éculizumab pendant au moins 6 mois.

La stabilité clinique est définie par une valeur de la LDH ≤ 1,5 x LSN [LSN du taux de LDH : 246 U/l] ainsi qu’aucune valeur de la LDH > 2 x LSN au cours des 6 mois précédents et aucun événement indésirable cardiovasculaire grave au cours des 6 mois précédents.

Si, après un traitement préalable à l’éculizumab, une forte activité de la maladie persiste, ULTOMIRIS n'est pas remboursé.

Tous les patients traités par ULTOMIRIS doivent être inscrits dans un registre (le traitement ne peut commencer qu'après confirmation de l'inclusion du patient dans le registre, un extrait de la saisie des données du patient dans le registre est à présenter avec la demande de prise en charge). Si un patient refuse de donner le consentement écrit nécessaire à la collecte de ses données, cela doit faire l’objet d’un rapport.

L’indication pour le traitement et les contrôles des patients dans le cadre de la tenue du registre ne peut s’effectuer que dans les centres universitaires ou les hôpitaux cantonaux d’Aarau, Bellinzone, Lucerne, Coire et Saint-Gall. L’administration du traitement d’ULTOMIRIS entre ces contrôles peut se réaliser dans un hôpital local.

Le médecin du centre chargé du traitement transmet en permanence les données nécessaires à l'aide de l'outil Internet déterminé par le Registre de Remboursements Soliris Suisse (SSRR). Ce registre est utilisé pour tous les patients traités par SOLIRIS et ULTOMIRIS. L’OFSP peut en consulter les données à tout moment et reçoit tous les 12 mois un rapport de synthèse.

Le centre est tenu d'enregistrer au minimum les données suivantes pour le registre ULTOMIRIS:
1) Saisie des données anonymisées du patient avec pose de l’indication de l’hémoglobinurie paroxystique nocturne (HPN), y compris l'année de naissance, le sexe et le poids.
2) Avant le début du traitement, l'état actuel doit être documenté. L’HPN doit être confirmée par un dosage d’au minimum 10% de clones HPN. Les patients doivent être préalablement vaccinés contre les méningocoques.
3) A 3 mois puis à 6 et 12 mois après le début du traitement, il convient d'enregistrer la réponse thérapeutique (paramètres hématologiques, taux de LDH, symptômes d'HPN comme douleurs abdominales, douleurs thoraciques, dyspnée et douleurs exigeant une intervention médicale, performances selon une échelle de «qualité de vie», besoin de transfusions, événements thrombotiques, survenue d'insuffisance rénale et hypertension artérielle pulmonaire), ainsi que la date de l'examen. Le dosage et la fréquence posologique d’ULTOMIRIS doivent figurer dans le registre. Dès la 2e année de traitement, les contrôles s'effectuent tous les 6 mois, soit pour la 2e année 18 et 24 mois après le début du traitement.
4) À la fin du traitement, il convient d’en indiquer la raison. Les patients dont la réponse thérapeutique est insuffisante doivent arrêter le traitement. Une réponse thérapeutique est considérée comme atteinte si une réduction de la LDH d’au moins 60% et une amélioration d’un des paramètres cliniques sont observées chez le patient traité. En cas de réponse insatisfaisante, le médecin traitant doit indiquer, sur la base de l'évolution clinique, pour quelle raison la poursuite du traitement est indiquée. Après 12 mois de traitement, le besoin de transfusions doit avoir été réduit.
5) La garantie de prise en charge doit être renouvelée chaque année.
6) Calcul du prix public sur la base du prix départ usine auquel s'ajoutent CHF 40.- en raison du caractère particulier de la distribution (pratiquement pas de commerce intermédiaire, comme pour les produits sanguins), TVA en sus.