Le citalopram est connu pour provoquer un allongement de l’intervalle QT. Maintenant cet effet a également été observé chez les patients sous escitalopram. L’escitalopram est donc dorénavant contre-indiqué chez les patients qui présentent un allongement connu de l’intervalle QT ou un syndrome du QT long congénital, ainsi qu’en association à des médicaments connus pour allonger l’intervalle QT. La prudence est de rigueur chez les patients ayant une cardiopathie coronarienne, en raison de l’expérience limitée acquise dans les études cliniques.

Il a été démontré que l’escitalopram peut provoquer un allongement de l’intervalle QT de façon dose-dépendante. Depuis la commercialisation, des cas d’allongement de l’intervalle QT et d’arythmies ventriculaires ont été rapportés, y compris de très rares cas de torsade de pointes. Ceci concernait avant tout des femmes et des patients présentant une hypokalémie, un allongement QT préexistant ou d’autres affections cardiaques.
La prudence est de mise chez les patients qui présentent une bradycardie prononcée, qui ont souffert d’un infarctus du myocarde aigu récent ou qui présentent une insuffisance cardiaque non compensée.
Les troubles de l’équilibre des électrolytes comme l’hypokalémie ou l’hypomagnésémie augmentent le risque d'arythmies malignes et doivent être corrigés avant le début du traitement par escitalopram.
Un contrôle de l’ECG devrait être réalisé avant le début du traitement des patients qui présentent des affections cardiaques stables.
L’escitalopram doit être arrêté si des signes de troubles du rythme cardiaque se manifestent au cours du traitement, et un ECG doit être réalisé.

Aucune étude de pharmacocinétique ou de pharmacodynamique n’a été effectuée sur l’utilisation de l’escitalopram simultanément avec d’autres médicaments allongeant l’intervalle QT. Un effet additif ne peut pas être exclu. C’est pourquoi, l’administration d’escitalopram est contre-indiquée en combinaison avec des médicaments qui allongent l’intervalle QT, comme p. ex. les antiarythmiques de classe IA ou III, les antipsychotiques (p.ex. les dérivés de phénothiazine, le pimozide, l’halopéridol), les antidépresseurs tricycliques, certains agents antimicrobiens (p.ex. la moxifloxacine, l’érythromycine IV, la pentamidine, les médicaments antimalariques, en particulier l’halofantrine), ainsi que certains antihistaminiques (mizolastine).

Des cas de thrombocytopénie ont été signalés comme effets indésirables.


Source:
Information professionnelle Cipralex®

Médicaments contenant:
Escitalopram