Acide ibandronique 25.05.2012
Fractures fémorales atypiques, évaluation du rapport bénéfices/risques d’une thérapie au long cours

Des fractures fémorales atypiques, sous-trochantériennes et diaphysaires, ont été rapportées au cours du traitement par des bisphosphonates, essentiellement chez des patients ayant reçu un traitement antiostéoporotique prolongé. La durée optimale du traitement d’une ostéoporose par des bisphosphonates n’est pas établie. La nécessité de poursuivre le traitement par l’acide ibandronique doit être réévaluée à intervalles réguliers, en tenant compte du bénéfice et des risques éventuels pour le patient en question, notamment après une durée d’utilisation de cinq ans ou plus.
Ces fractures transversales ou obliques courtes peuvent survenir à un endroit quelconque le long du fémur, entre la région située immédiatement au-dessous du petit trochanter et les condyles. Ces fractures surviennent après un traumatisme minime ou en l’absence de traumatisme et certains patients ressentent déjà des semaines ou des mois avant la formation d’une fracture fémorale complète, des douleurs au niveau de la cuisse ou de l’aine, souvent associées à des signes radiologiques d’une fracture de stress. Les fractures sont souvent bilatérales; une fracture controlatérale doit donc être recherchée chez les patients qui sont traités par des bisphosphonates et souffrent d’une fracture du fût fémoral. Une mauvaise consolidation de ces fractures a également été rapportée. Chez les patients chez qui l’on suspecte une fracture atypique du fémur, il faut envisager l’arrêt du traitement par les bisphosphonates jusqu’à évaluation du rapport bénéfice/risques du patient en question.
Ces fractures ont été également rapportées chez des patients ostéoporotiques non traités par des bisphosphonates.

Des événements oculaires inflammatoires, tels qu’une uvéite, une iridosclérite et une sclérite, ont été rapportés au cours du traitement par des bisphosphonates, dont l’acide ibandronique. Dans certains cas, ces événements n’ont pas guéri avant l’arrêt du bisphosphonate.